La stratégie climat d’une entreprise constitue un atout compétitif significatif car, en plus d’engendrer d’importantes économies, elle inscrit l’entreprise dans une démarche de progrès. Cette démarche s’inscrit dans le concept de responsabilité sociétale des entreprises, plus communément appelé RSE, qui désigne la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable, aussi bien dans le domaine environnemental que social et économique.
Dans cet article, nous expliciterons, à travers des exemples, les pratiques efficaces pour réduire l’empreinte carbone de votre entreprise.
Pour réduire efficacement son empreinte carbone, il est toujours pertinent de chercher à limiter sa production de déchets. Le papier et l’eau sont deux ressources qui sont très utilisées en entreprises et dont l’utilisation pourrait être limitée.
Le papier est le déchet de bureau le plus important en France. La matière première utilisée – le bois – est issue de la déforestation et sa production est très gourmande en eau, rendant son empreinte carbone loin d’être négligeable. Pour y remédier, il est possible de :
Il est également possible, et conseillé, de réduire sa consommation d’eau. L’entreprise l’Oréal, classée « A » par l’ONG CDP en matière d’investissements bas carbone, a recours à des « usines sèches ». Dans ces sites de production, l’eau consommée est exclusivement réservée à la composition des produits ou à la consommation humaine.
L’eau utilisée pour les procédés industriels, tels que le nettoyage de cuves, est purifiée et réutilisée pour d’autres procédés sur site. La mise en place d’une usine sèche est aujourd’hui rendue possible grâce à des technologies très efficaces pour la purification des eaux usées, telles que l’ultrafiltration, l’osmose inverse ou encore l’évapo-concentration.
Le transport apporte une contribution importante aux pollutions et aux émissions des gaz à effet de serre. Les entreprises peuvent réduire leur empreinte carbone en promouvant le transport en commun, ou en investissant dans une flotte auto-partagée. Pour limiter indirectement les transports, il est également possible d’adopter le télétravail, au moins quelques jours par semaine. En mettant en place un système efficace de visioconférences, il est aussi possible de limiter drastiquement les voyages professionnels, souvent très gourmands en kérosène.
Metron, une entreprise développant des systèmes intelligents pour réduire l’empreinte carbone des industries, met justement en place des technologies innovantes au service de la décarbonation des transports. Leur système d’intelligence artificielle permet de récolter des données sur la consommation des véhicules pour gérer le passage massif du transport vers l’électrique et permettre une recharge efficace, réduisant drastiquement la consommation globale d’énergie
Pour limiter l’émission d’un volume important de CO2 au cours des transactions et ainsi réduire drastiquement son empreinte carbone, il est également important de privilégier les circuits courts, en optant pour des partenariats à échelle locale.
Cette stratégie a été exploitée par Danone, dont le souhait est de se procurer des ingrédients provenant entièrement d’une agriculture régénératrice française d’ici 2025. Cette démarche s’inscrit dans leur ambition de neutralité carbone.
Il existe d’autres moyens pour limiter son empreinte carbone. Parmi ceux-ci, on trouve la compensation carbone, qui désigne les initiatives, telles que la reforestation ou l’agroforesterie, qui permettent la séquestration de carbone grâce à la restauration d’écosystèmes.
Il est aussi conseillé de limiter sa consommation d’énergie, en priorisant l’utilisation d’un ordinateur portable à la place d’un ordinateur de bureau, ou encore en recourant à des appareils multifonctions. Le plus impactant est de passer d’une énergie fossile à une énergie verte, si ce n’est pas déjà fait. Pour améliorer l’efficacité énergétique dans l’industrie, il est également très utile de réaliser un audit énergétique, pour bénéficier d’une meilleure performance énergétique.
De la même manière, la lutte contre l’obsolescence programmée et une consommation raisonnée d’internet fait partie des recommandations. Parmi les conseils plus concrets, on trouve :
Finalement, l’objectif le plus global aujourd’hui est de produire des biens et des services tout en limitant la consommation et le gaspillage des matières premières, ainsi que des sources d’énergies non renouvelables. Cet objectif peut être atteint en fonctionnant « en boucle », abolissant ainsi la notion de « déchet ». C’est ce que l’on appelle l’économie circulaire. Chaque société peut, à travers sa propre gestion, participer à la mise en place d’un système circulaire.
Cependant, parfois la stratégie de RSE ne suffit plus à faire des progrès significatifs. Face à un frein systémique, il est parfois difficile pour les entreprises de sortir des déclarations d’intention et de s’engager de manière durable. Il peut alors devenir nécessaire de redéfinir la « raison d’être » de l’entreprise, pour en faire évoluer la gouvernance.
En vous appuyant sur ces conseils et en approfondissant sur des stratégies adaptées à vos procédés, il vous sera possible de réconcilier performance et développement durable.
Ecrit par Emma Guignard